robots coursiers CHU de Nantes

Des robots coursiers au CHU de Nantes

Repenser sa logistique des derniers mètres

Le CHU de Nantes a mis en place des robots mobiles autonomes pour le transport de produits médicaux.

  • Besoin de redonner du temps médical au personnel soignant en supprimant les trajets vers les plateaux médicotechniques
  • Mutualisation des missions de désinfection de matériel de plusieurs services sur un site unique
  • Développement de la solution des robots coursiers (Meanwhile SAS)
  • Gain de temps et haute disponibilité du service grâce à l’optimisation des tournées des robots
  • Nombreux domaines d’applications : Livraison / récupération des endoscopes, poches de sang, pharmacie, prélèvements…
  • Aspects financiers : location / maintenance en crédit-bail, 36 à 60 mois ;
    • Coût moyen annuel pour 2 robots : 300K€ sur 10 ans (en fonction des options et paramètres retenus)

5 questions à Tony Perlemoine

Responsable projets logistiques; Pôle investissements, logistique et Nouvel hôpital; Centre Hospitalier Universitaire Nantes : 

Comment est née l'idée ?

Il y a 9 ans le CHU de Nantes a décidé de créer le Cetres (centre de traitement des endoscopes souples). L’idée était de regrouper ses 7 centres de désinfection dans 1 seul afin de professionnaliser le personnel au traitement et à la gestion des endoscopes. Un problème s’est alors posé : ce regroupement éloignait les services utilisateurs  de la désinfection.

Des transports par coursier ont alors été mis en place à raison de 4 A/R par jour, à heure fixe, entre le Cetres et 4 services.

Un jour la société SwissEnov a contacté le CHU de Nantes pour proposer 2 robots coursiers. Nous avons eu l’idée de tester cette technologie pour le transport d’endoscopes notamment dans l’optique du futur hôpital de Nantes.

Cette technologie ultra innovante a été mise en place avec une forte implication de l’équipe du Cetres. Comme pour tout projet impliquant des nouvelles technologies, le démarrage n’est pas toujours simple mais l’équipe a bien « joué le jeu ». Les 4 courses par jour ont été maintenues le temps de stabiliser le fonctionnement des robots puis transférées à d’autres services les unes après les autres.

Evidemment des questions sont apparues :  sécurité, gêne potentielle occasionnée dans les couloirs, facilité d’utilisation, etc.

Malgré des dysfonctionnements au démarrage, l’équipe du Cetres a été vraiment aidante et le fonctionnement s’est amélioré au fil des mois. Il n’a pas fallu très longtemps aux utilisateurs (les soignants) pour être convaincus par cette technologie. Nous avons vu rapidement les bénéfices d’une telle solution. La technologie avançant rapidement ce qui était très difficile il y a quelques années comme livrer et traverser de bout en bout une unité de soins est aujourd’hui facilement effectué par les robots.

Quels sont les principaux bénéfices ?

Nous en sommes à notre 3ème génération de robots. Les bénéfices sont nombreux, j’en citerai 4 qui montrent l’énorme intérêt d’intégrer cette technologie dans un établissement de santé :

  • Le temps rendu au personnel : Finis les déplacements entre services pour emmener/récupérer des endoscopes propres ou sales.
  • La disponibilité : J’utilise les robots quand j’en ai besoin. Ce qui permet de lisser la charge de travail pour la désinfection des endoscopes ; résultat : de 4 A/R par jour avant les robots, nous sommes aujourd’hui à 55 A/R par jour.
  • La fiabilité du temps de transport : Le robot est vraiment autonome. Il prend l’ascenseur, ouvre des portes motorisées, évite les obstacles, prévient par différents moyens possibles lorsqu’il est arrivé à destination…
  • La facilité d’utilisation. Moins de 30s et un appui sur l’écran du robot pour s’identifier, ouvrir le robot, récupérer/déposer un endoscope et faire repartir le robot à sa prochaine destination.

Comment les utilisateurs ont-ils appréhendé cette nouveauté ?