Couverture - Robots mobiles au CHU de Nantes

Au CHU de Nantes, des robots autonomes mobiles au service des soignants

Depuis 2013, le Centre hospitalier universitaire de Nantes a recours à des robots autonomes mobiles pour assurer la logistique de transport des endoscopes souples. Deux appareils circulent tous les jours dans l’établissement ligérien, précurseur en la matière.

L’activité de transport automatisé des endoscopes souples est pleinement intégrée au service de logistique du CHU de Nantes qui en est à la troisième génération de robots coursiers. Mais comment ont-ils mis une première roue dans le service de logistique ?

« En 2013, la direction générale a souhaité regrouper en un seul lieu la désinfection des endoscopes souples qui était assurée par les différentes unités de soins utilisatrices » , raconte Tony Perlemoine, responsable des projets logistiques de l’établissement. Ainsi est né le CETRES, le Centre de traitement des endoscopes souples thermosensibles, situé au cinquième étage  de l’aile Nord B de l’hôpital.  » Pour assurer le transport des endoscopes entre le CETRES et les unités de soins, un système de coursiers en interne a été mis en place, à raison de quatre allers-retours quotidiens à heure fixe « , poursuit-il.

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De futurs développements en réflexion

Le succès de l’intégration des robots pour le transport logistique des endoscopes souples ouvre la voie à de nouveaux usages au sein du CHU de Nantes. deux projets sont à l’étude, l’un pour le transport des préparations de chimiothérapie, à l’instar de l’unité du même fabricant déployée cet été au centre hospitalier de Cholet, l’autre pour le transport interne des prélèvements biologiques dans le laboratoire.

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Une innovation rapidement adoptée

L’annonce de cette arrivée a suscité quelques interrogations chez les agents de l’hôpital. Les robots, des armoires sécurisées montées sur une base mobile autonome, n’allaient-ils pas gêner les soignants dans leurs interventions ? Ceux-ci parviendraient-ils à maitriser rapidement l’usage de ces appareils ? Et les brancardiers ne se retrouveraient-ils pas entravés dans leurs déplacements par l’apparition inopinée d’un robot au détour d’un couloir ? Tous ces questionnements légitimes sont tombés les uns après les autres, et les robots se sont imposés dans le fonctionnement logistique. 

L’utilisation est simple : il suffit pour le soignant de s’identifier avec sa carte professionnelle (la même qui sert à payer le self ou à accéder aux locaux sécurisés comme les vestiaires) pour ouvrir l’armoire, y déposer des endoscopes souillés ou y récupérer les dispositifs médicaux désinfectés, puis de refermer la porte et de valider sur l’écran du robot son départ vers un autre point de livraison ou son retour au CETRES, le tout en 30 secondes.

« Version après version, nous avons travaillé avec l’industriel pour rendre les robots toujours plus faciles à utiliser, au clic près. C’est devenu aussi simple que de prendre un ticket de tramway » , explique Tony Perlemoine. Une facilité qui a largement concouru à l’acceptation de la technologie dans les services qui l’utilisent.