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Comment maîtriser la diffusion de la Covid-19 dans votre environnement de travail ?
Le professeur Lepelletier répond à nos questions.

Le virus identifié en janvier 2020 en Chine est un nouveau Coronavirus SARS-CoV-2. La maladie provoquée par ce Coronavirus a été nommée COVID-19 par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Afin d’éviter une deuxième vague de propagation du virus et d’orienter les industriels, ainsi que les établissements recevant du public, dans la stratégie de gestion de l’environnement, le Professeur Didier Lepelletier, un des experts nationaux en hygiène hospitalière et spécialiste de la prévention des agents infectieux émergents dont le SARS-CoV-2 en cette période de pandémie Covisd-19, nous renseigne sur les bonnes pratiques à adopter pour lutter contre le Covid-19.

Professeur Lepelletier, comment se transmet le virus SRAS-CoV-2 dans l’environnement ?

« Les principaux modes de transmission du Covid-19 sont :

  • La transmission directe par émission de gouttelettes (postillons), lors d’effort de toux ou d’éternuement par une personne infectée symptomatique ou non vers une personne saine présente à une courte distance, avec risque de contamination par la muqueuse respiratoire principalement ;
  • Plus rarement, la transmission indirecte par contacts avec la bouche, le nez, ou les muqueuses des yeux. Par exemple lorsque l’on touche son masque contaminé au contact d’un patient Covid-19 sans effectuer une manipulation de désinfection ou à partir d’une surface récemment contaminée.
  • La transmissions par aérosols est discutée, possible théoriquement mais ce n’est pas le risque le plus probable en milieu de soins en dehors des actes invasifs ou des manœuvres au niveau de la sphère respiratoire ou ORL d’un patient Covid-19. »

Le virus survit-il dans l’environnement ?

  • « Le SARS-CoV-2 est un virus enveloppé donc fragile dans l’environnement par définition. Sa persistance du virus dans l’environnement va dépendre de plusieurs critères tels que la nature du matériau support (cuivre, carton, plastique, inox, etc.), la température, l’humidité résiduelle, la quantité de gouttelettes postillonnées ainsi que la quantité de virus présente chez la personne infectée.
  • Par analogie aux autres coronavirus (SARS-CoV et MERS-CoV), SARS-CoV-2 est sensible à l’éthanol (pour une concertation d’au moins 60%), aux ammoniums quaternaires et à l’hypochlorite de sodium.
  • Le SARS-CoV-2 est donc sensible au lavage des mains par l’eau et le savon (l’action tensio-active du savon détruit la membrane lipidique du virus), aux frictions hydro-alcooliques ainsi qu’à la plupart des produits désinfectants répondant à la norme de virucidie EN 14 476 pour les virus enveloppés (souche test Vaccinia). »

Quel est le process recommandé pour le nettoyage des surfaces contaminées ?

  • « Afin de lutter contre la présence de micro-organismes dans l’environnement dont le SARS-CoV-2 il est important d’adopter des méthodes de nettoyage respectant ce que l’on appelle le cercle de Sinner. Ce cercle définit et structure la base d’un nettoyage conforme selon l’objectif à atteindre. Il comporte 4 phases d’égale importance dont l’équilibre sera la meilleure garantie d’obtenir le niveau de résultat souhaité. »
  • « En effet, un détergent n’a pas vocation à éliminer les bactéries, champignons et virus et inversement un désinfectant n’aura aucune action nettoyante sur les salissures puisqu’il a uniquement une action bactéricide, sporicide, virucide, fongicide et/ou antiseptiques. En effet, si l’on veut un nettoyage en profondeur, celui-ci nécessitera un premier passage avec une solution contenant un détergent visant non seulement à éliminer les souillures mais aussi à redonner de l’éclat aux surfaces suivi d’un deuxième passage (bien entendu après rinçage du détergent), cette fois avec une solution désinfectante. »

« Cependant, effectuer une détergence, un rinçage puis une désinfection systématique par intervention humaine est compliqué en routine » selon le Professeur Lepelletier, du fait du temps nécessaire à sa réalisation, de la charge en ressource humaine et lors d’une activité de soins soutenue.

Quelles sont les stratégies de traitement de l’environnement pour maitriser la diffusion du SARS-CoV-2 dans des locaux ?

Le Professeur Lepelletier recommande aux entreprises réouvertes après le confinement d’effectuer une fois par jour une détergence des sols, et une désinfection pluriquotidienne des surfaces les plus fréquemment touchées telles que les poignées de porte. « Des désinfectants sous forme de spray prêt à l’emploi peuvent être utilisés avec des essuie-mains à usage unique par exemple. » « Cependant ces mesures de gestion de l’environnement ne sont que des compléments des mesures de distanciation sociale associant :

  • La distance physique d’au moins un mètre
  • L’hygiène des mains,
  • Les gestes barrières (ne pas se serrer la main, ne pas s’embrasser, éternuer/tousser dans son coude, …),
  • Le port du masque grand public lorsque la distance d’au moins 1 mètre ne peut être respectée ou garantie, notamment dans les espaces clos et mal ventilés. »

Le Professeur Lepelletier met en garde contre la surconsommation de produits désinfectants et de leurs impacts néfastes possibles sur l’environnement. Dans une logique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), il suggère aux établissements recevant du public et aux industries de compléter leur stratégie de gestion de l’environnement (habituellement réalisée par des produits détergents/désinfectants) par toute autre stratégie efficace sur les virus enveloppés et de possiblement s’orienter vers des solutions de désinfections alternatives non chimiques limitant ainsi l’utilisation de ces derniers.

En effet, les solutions chimiques ont un effet néfaste pour l’environnement (rejet des substances chimiques dans les effluents) mais également pour la santé. Il est recommandé d’éviter d’utiliser les vaporisateurs ou pulvérisateurs afin de limiter la formation d’aérosol de produits désinfectants pouvant être inhalés et ainsi irriter les voies respiratoires.

La méthode sèche de désinfection par lampe UV-C est donc une alternative non chimique prouvée efficace sur les agents microbiens, bactériens et virucides. La lumière UV-C va détruire le matériel génétique des micro-organismes infectieux. En raison de leur efficacité et de leurs avantages, les UV-C sont utilisés dans un nombre croissant d’applications ; par exemple pour la désinfection dans les installations de traitement des eaux usées, dans les laboratoires, les systèmes de climatisation, les piscines et les aquariums, ainsi qu’à divers stades du procédé de fabrication d’aliments et de boissons. Les UV-C sont également utilisés en milieu médical et hospitalier dans certains pays pour stériliser les instruments, les plans de travail et l’air.

Les solutions de désinfection de surfaces par lampes UV-C doivent-elles être encadrées ?

Le Professeur Lepelletier précise : « En effet, le rayonnement UV-C est invisible pour l’Homme, et l’exposition au rayonnement UV-C peut avoir des effets néfastes sur la santé. D’après la norme ISO 15858 : 2016, ces effets indésirables peuvent se traduire par des lésions oculaires et cutanées dont les symptômes peuvent n’apparaître que plusieurs heures après l’exposition. Il est donc important d’avertir et de protéger le personnel ou les passants des risques associés aux UV-C et de les utiliser avec toutes les précautions requises. »

C’est pourquoi les solutions robotiques mobiles de désinfection par UV-C doivent être en mesure de fonctionner en toute autonomie, sans intervention humaine et doivent être assez intelligentes pour, d’une part, atteindre toutes les zones à désinfecter afin d‘éviter les zones d’ombre qui ont un effet barrière aux rayons UV-C et d’autres parts, ne pas activer leurs lampes UV-C lorsqu’il existe un risque d’exposition humaine.

Dans le contexte inédit et particulier que traverse le monde aujourd’hui, il est plus que jamais indispensable d’utiliser les nouvelles technologies pour se prémunir et aider les personnes en première ligne à se protéger. C’est pourquoi Meanwhile mobilise son savoir-faire pour vous proposer des solutions de désinfections alternatives, non chimiques, automatisées et adaptée aux politiques RSE de vos établissements, comme l’XuP-Steri. Cependant d’autres solutions cobotiques mobiles sont en cours d’études pour répondre toujours plus à vos besoins actuels durant cette crise sanitaire.

Pour en savoir plus sur nos solutions robotiques mobiles de désinfection non chimiques veuillez nous contacter à contact@meanwhile-france.com.

Références :

  1. Kampf G, et al. Persistence of coronaviruses on inanimate surfaces and its inactivation with biocidal agents. J Hosp Infect. 2020 Feb 6. pii: S0195-6701(20)30046-3. doi: 10.1016/j.jhin.2020.01.022.
  2. van Doremalen N et al., 2020. Aerosol and surface stability of HCoV-19 (SARS-CoV-2) compared to SARS-CoV-1 March 24, 2020 N Engl J Med. doi: 10.1056/NEJMc2004973
  3. Lu C, et al. 2019-nCoV transmission through the ocular surface must not be ignored. The Lancet. Feb. 22, 2020; 395(10224):e39.
  4. Ong SWX, et al. Air, Surface Environmental, and Personal Protective Equipment Contamination by Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) From a Symptomatic Patient. mars 2020. Disponible sur: https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2762692